Jean-Charles Morillon a rejoint Illiade Formation en septembre 2020. Fort d’une riche expérience dans les métiers d’accompagnement, il propose aujourd’hui des séances d’analyse des pratiques professionnelles, diverses et variées chez chaque professionnel et dans chaque équipe des structures du territoire.

Depuis 3 ans, il accompagne les formateurs référents en orientation professionnelle dans la structure.


Jean-Charles, comment en arrive-t-on à proposer de l’analyse des pratiques ?

Depuis 25 ans, j’évolue dans les métiers relationnels d’accompagnement à savoir chronologiquement en tant qu’éducateur sportif, éducateur spécialisé, conseiller en orientation professionnelle et enfin formateur professionnel d’adultes. Pour chaque métier, je suis formé et je suis certifié.

Depuis 17 ans, je participe à des groupes d’analyse des pratiques. Pendant 15 ans en tant que participant et depuis 3 ans en qualité d’intervenant. Voilà ce qui m’a amené à proposer cette activité.


Y a-t-il eu un contexte déterminant dans la mise en place des séances d’analyse des pratiques ?

Bien sûr ! Il y a eu une adhésion pleine et entière portée par la direction d’Illiade Formation et une adhésion également au niveau de l’équipe accompagnée, pluriprofessionnelle. Cette approbation est un prérequis indispensable pour toutes les structures.


Comment conçois-tu la place de l’intervenant en analyse des pratiques ?

Il y a plusieurs rôles mais le rôle principal c’est celui d’animateur, régulateur, facilitateur de verbalisation de la pratique quotidienne de chaque professionnel.
Pour rejoindre la question précédente, l’intervenant a aussi un rôle d’interface entre l’équipe et la direction.


Jean-Charles, dans le format que tu proposes, qu’est-ce qui te différencie ?

Ce qui me différencie, ce sont les outils et mon parcours pluridisciplinaire. Je connais les métiers que j’ai pratiqués de fait, et au-delà la majorité des métiers d’accompagnement.

Au niveau des outils, c’est l’utilisation de la marche en milieu naturel comme outil facilitateur de l’émergence d’une parole et en l’occurrence la traduction de sa pratique quotidienne, de ses actes en mots. C’est un outil qui facilite cela.

En termes d’outils, il y a aussi la possibilité d’aborder des thèmes de travail collectifs. Ponctuellement, en complément des situations vécues, un thème qui concerne tout le monde et à la demande des participants peut être abordé.


Quels sont les effets que peut avoir l’APP dans la pratique professionnelle ?

C’est développer sa pratique réflexive comme dirait Shön, pédagogue américain. C’est-à-dire être capable, individuellement, avec l’appui du collectif, et ça c’est hyper important, de faire un pas de recul. L’idée, c’est que demain si telle situation vécue se reproduisait, est-ce que j’agirais exactement de la même façon ? 

Après, il y a des objectifs et des effets de bien-être et de mieux-être au travail, clairement. Là, on touche aux risques psycho-sociaux. 

Un autre effet recherché, augmenter la stabilité en évitant un taux de rotation trop important. C’est une évidence, dans ces métiers d’accompagnement, plus il y a de stabilité, mieux c’est. D’abord pour les professionnels et évidemment pour les personnes accompagnées, que ce soit des usagers, des patients, des bénéficiaires, des stagiaires…


Et pour terminer, quelle est ta philosophie de vie ?

Je travaille sérieusement sans me prendre au sérieux et c’est ce que je propose aux personnes avec qui je travaille !



Pour en savoir plus : https://www.illiade-formation.fr/fr/analyse-de-la-pratique-professionnelle/

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